Amitiés Littéraires

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Contes pour enfants


Le poids des étiquettes

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Bientôt, le 5 novembre prochain, aura lieu

la journée nationale de lutte contre

le Harcèlement à l'école.

 

La jeune éditrice Sandrine CORRE a décidé de sortir pour la fin d'année un livre magnifique

"Le poids des étiquettes"

dont l'auteure Stéphanie Carémoli, est aussi l'illustratrice.

 

Le sujet est grave et "...Cette journée est l'occasion de rappeler combien la prévention et la lutte contre le harcèlement sont fondamentales pour permettre aux élèves d'avoir une scolarité épanouie dans le cadre de l'École de la confiance"...

Ce sont les premiers mots qui apparaissent sur la page du gouvernement

 

https://www.education.gouv.fr/journee-nationale-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-8111 ).

 

Si ce sujet vous parle, je vous remercie de bien vouloir pré-commander ce livre sur le site ci-après avant le 5 novembre 2020 afin de permettre la sortie de ce conte pour enfants mais pas que !!!

https://fr.ulule.com/lesetiquettes/

 

Une partie de vos dons sera reversée à l'association Hugo. 

Hugo Martinez, 20 ans, a créé l’association HUGO ! en janvier 2018 afin de lutter contre le harcèlement scolaire. Ayant vécu lui-même le harcèlement durant 12 ans, il a désormais choisi de se battre pour toutes les victimes en créant une association.

 

https://www.asso-hugo.fr/

 

 


23/10/2020
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La petite chatte rousse

 

Depuis plusieurs jours déjà, la jolie chatte rousse qui se promenait toujours dans le square, a disparu.

 

Elle s'est retirée dans une ruelle au calme. Elle sait que bientôt, elle sera maman. Et aujourd'hui, c'est certainement le grand jour. Elle doit le sentir car elle s'est construit un petit nid douillet pour accueillir sa progéniture.

 

C'est en milieu de nuit que ce produit l'heureux événement. Et durant presque un mois la jolie petite chatte rousse allaite son petit. Malheureusement, peu de temps après la petite chatte rousse s'endort pour ne plus jamais se réveiller. Notre chaton s'assoupit lui aussi, très fatiguée par tout ce qui lui est arrivé ces dernières semaines.

 

Cette nuit-là il se blottit encore plus près de sa maman mais elle n'arrive pas à le réchauffer. Au matin son corps est tout glacé et notre petit chaton à froid.

 

Aux premières lueurs du jour, un grand bruit fait sursauter notre petit chaton. Un énorme camion passe très près de lui. Ce sont les éboueurs qui chargent de grosses poubelles. Notre chaton semble terrorisé et ne bougera pas de la journée à peine pour respirer.

La deuxième nuit arrive. Là encore, très épuisé par toutes les émotions de la nuit précédente et de la journée, il s'endort profondément.

 

Le lendemain c'est son estomac qui va le réveiller. Il gargouille si fort qu'il est un peu surpris. Il se demande bien ce qui peut se passer dans son petit estomac. Mais très vite, il comprend que depuis sa venue au monde, c'était les tétines de sa maman qui le nourrissait d’un bon lait.  Aujourd’hui ce n'est plus possible. Il laperait pourtant bien un grand bol de lait mais aux alentours rien ne ressemble à cela.

 

Timidement, il fait quelque pas. Ici et là, il trouve de vieux papiers chiffonnés, quelques bouteilles usagées, des boîtes de conserve vides. Rien ne semble vraiment bon. Et pourtant il faut que notre chaton trouve quelque chose à manger car son ventre gargouille de plus en plus.

 

Il essaie de grignoter quelques miettes çà et là qu’il trouve sur le sol, mais rien de bien consistant.

 

Le jour se lève sur cette troisième journée et les rues se remplissent de monde. Notre jeune ami encore un peu pataud se glisser sous un cageot pour ne plus en bouger de la journée.

 

La troisième nuit commence à peine lorsqu'une personne un peu bizarre entre dans la ruelle. On dirait une femme mais elle est si sale que l'on distingue à peine les traits de son visage. Par ailleurs, elle dégage une odeur épouvantable de pourriture et de poisson. Elle pousse devant tel un énorme chariot rempli de mille choses étranges.

 

Tandis que la clocharde se prépare pour la nuit en s’aménageant un toit avec des cartons et de vieux journaux, elle découvre notre petit chaton effrayé et affamé. Derrière son l'air un peu bourru, elle est plutôt gentille. Elle sent que notre ami a besoin d'aide. Elle cherche donc dans son chariot et trouve une vieille boîte d'où elle sort une chose qui ressemble vaguement un morceau de sardine. Ce n'est pas très appétissant, mais faute de mieux notre chaton semble se régaler.

Durant quelques jours, notre jeune ami se laisse dorloter par la clocharde. Elle n'a presque rien à manger mais pourtant elle partage le peu qu'elle a. Puis un jour, la clocharde ne revient plus et notre chaton se retrouve à nouveau seul.

 

La vie n'est pas toujours facile pour un pauvre chat sans défense.

 

Tant bien que mal, il réussit à survivre presque un mois. Il se nourrit de déchets trouver dans les poubelles. Il est bien maigre. Mais il résiste et se bat en songeant à sa maman qui a donné sa vie pour lui.

Ce soir au bord de l'épuisement, il se retrouve face à face avec un énorme berger allemand prêt à le mettre en pièces. Une grosse laisse en métal le retient loin de sa proie. C'est un petit garçon qui la tient. Il semble faire taire le chien qui obéit aussitôt et s'éloigne.

 

Une fillette l’accompagne, c'est Émilie. Elle est intriguée par les aboiements du chien. Elle cherche à comprendre pourquoi celui-ci semble si en colère après un vieux cageot.

Emilie soulève donc ce cageot et aperçoit notre petit chaton tout pelotonné et tremblant. Au même instant, une voix douce mais ferme appelle nos jeunes amis qui s'éloignent.

 

Plus tard dans la soirée, la petite fille revient munie d'un bol de lait et de quelques gâteaux. Elle parle doucement afin de ne pas effrayer notre chaton. Mais, depuis presque deux mois, il n'a eu que des frayeurs. Il ne peut pas si vite faire confiance. Alors, il reste là, immobile prêt à s'enfuir au moindre geste soupçonneux.

 

Émilie reviendra à tous les jours durant une semaine. Elle apporte chaque jour un bol de lait et quelques gâteaux. Elle s'assoit et parle, parfois même elle chante. Elle explique qu'elle n'a pas d'animaux car ses parents ne veulent pas. Ils n'ont jamais voulu lui offrir un petit chat. C'est pour cela qu'elle est parfois un peu mélancolie.

 

Aujourd'hui, elle se décide à baptiser notre chaton et cherche un joli nom : « Moustique, Pollux, Nestor, Timide ?? » Tout en cherchant, elle observe toujours notre jeune ami.

Tout à coup, elle trouve : « Coquin, oui, il s'appellera Coquin ». Lorsqu'il sort timidement une patte pour attraper un gâteau et la rendre aussitôt, il semble jouer. Il est coquin. Et si parfois, il montre son bout du nez pour renifler la bonne odeur de lait frais pour ensuite vite se cacher au moindre bruit et ressortir quelques secondes après, il joue encore. Il est coquin !!!

 

Depuis ce jour, Émilie ne vient plus au fond du jardin avec le bol de lait et les gâteaux mais elle dépose le tout au bas de sa fenêtre. Puis, elle appelle : « Coquin, Coquin... »

Les premiers temps Coquin ne vient jamais lorsqu'elle l'appelle. Il attend la nuit et se faufile jusqu'à la fenêtre d’Emilie. Une fois rassasié, il s'en va. Cela durera 1 mois encore.

 

Dehors, les nuits sont de plus en plus froides. L'hiver est arrivé. Dans quelques jours ce sera Noël. Le bol de lait qu’Emilie dépose est tiède aujourd'hui. Elle sait qu'il fait très froid dehors et elle se fait beaucoup de souci pour Coquin. Durant trois jours, Coquin n'hésite pas à venir aussitôt qu’Emilie l'appelle. Le lait est si bon quand il est chaud.

 

Cette nuit et encore plus froide que les autres. Il neige dehors. Mais, aujourd'hui, Emilie est préoccupée par autre chose que par Coquin. Ce soir, c'est Noël. Elle va Laisser sa fenêtre entrouverte et allume une bougie. Elle a peur que le Père Noël ait froid et qu’il soit si frigorifié qu'il ne puisse passer par la cheminée. En lui laissant la fenêtre entrouverte, elle espère qu'il pourra déposer son cadeau de Noël sur son lit. Très excitée, Émilie se couche et s’endort vite. Ce soir-là, elle oublie de sortir le bol de lait et les gâteaux qui restent sur son bureau.

 

Un peu avant minuit, Coquin sort de sa tanière envahie par la neige. Il claque des dents et tremble comme une feuille. Du fond du jardin, il voit une petite flamme sur la fenêtre d’Emilie. Il a si froid qu'il a envie d'aller s’y réchauffer et goûter le bon lait.

 

Doucement, il avance vers la source de chaleur. Il arrive à la fenêtre mais ne trouve pas le lait tiède et les gâteaux. Au travers de la vitre, il voit sur le bureau d’Emilie le lait encore fumant et les gâteaux.

Dans sa tête une petite voix le pousse à entrer et une autre le met en garde. Au même instant où les douze coups de minuit sonnent à l'horloge, une étoile filante passe dans le ciel. Un souffle de vent soulève le petit chaton comme une main magique pourrait le faire et le dépôt sur le bureau d'Émilie.

La flamme de la bougie s'éteint et la fenêtre sur ferme, comme si quelqu'un l'avait refermée. Coquin prisonnier, boit le lait encore tiède et goûte un gâteau. Épuisé par cette journée glaciale, il s'endort au pied du lit d’Emilie.

 

Lendemain matin, excitée à l'idée de voir tous ces cadeaux, Émilie se lève très tôt. Quelle est sa surprise, lorsqu'en se levant elle aperçoit Coquin au pied du lit. Il est endormi, entortillé dans une couverture.

 

Doucement, sans faire de bruit, elle court en direction de la chambre de ses parents pour leur raconter son histoire : « La bougie allumée, la fenêtre entrouverte pour le Père Noël, les gâteaux sur son bureau, le chaton déposé, la fenêtre fermée, la bougie éteinte ». C'est évidemment le Père Noël qui a fait tout cela.

 

En entendant la merveilleuse histoire d'Émilie, ses parents ne peuvent que dire oui lorsqu'elle leur demande si elle peut garder Coquin.

 

Depuis ce jour-là, plus jamais ils ne se sont quittés. Plus jamais Coquin n’a eu froid ou faim et plus jamais Émilie n'a été mélancolie. Chacun d'eux a donné et reçu beaucoup d'amour.

                                                               

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20/10/2020
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Un vétérinaire hors pair

 

Mathias a huit ans et vit à la campagne. Sa maman est institutrice et son papa est agriculteur. Il a été élevé avec tous les animaux de la ferme. Très jeune, Mathias est très attentif à la nature et à ses petits habitants.

 

Le matin en se levant avant de partir à l’école, il fait le tour du jardin accompagné de son merle. Oui, c’est son merle. Lorsqu’il l’appelle, son nom est Billy, il vient tournoyer au-dessus de Mathias. Il est presque apprivoisé. Il est vrai que l’an dernier, Mathias l’a recueilli au mois de novembre. Il avait une aile abîmée. Il l’a soigné pendant deux semaines. Billy ne pouvait plus voler. Il ne se déplaçait donc plus et sans l’aide de Mathias, il serait peut-être mort aujourd’hui. Effectivement, durant quinze jours Mathias lui apportait tous les matins des fruits frais avec un peu de pain beurré. Il avait lu dans un magasine auquel ses parents l’ont abonné que les oiseaux avaient besoin de matière grasse pour passer l’hiver. Il déposait tout cela à l’intérieur d’une mangeoire qu’il avait fabriqué seul comme un grand. Son père l’avait aussi aidé à construire avec quatre planches un petit logement en bois où Billy avait pu s’abriter. Il l’avait été accroché sur l’arbre où Billy s’était réfugié après sa blessure. Un beau jour Billy s’était envolé vers d’autres horizons, il était rétabli. Mathias avait été un peu triste mais il savait qu’un merle est un oiseau que l’on ne met pas en cage alors il s’était résolu en se disant qu’il avait dû partir en direction de régions plus chaudes. Mais l’année suivante, il était revenu. Mathias l’avait reconnu car il avait sous le ventre une jolie plume blanche.

 

Aujourd’hui Mathias sait que Billy peut se nourrir seul, pourtant il lui dépose régulièrement une tartine beurrée en hiver et quelques morceaux de fruits. La graisse a l’avantage de donner aux oiseaux un beau plumage bien épais afin de se protéger du froid.

 

Puis Mathias va près de l’étang pour donner du pain aux canards. Souvent, avant même qu’il ne se montre, ils sont tous regroupés près du ponton et l’attendent. Ils connaissent la ponctualité de Mathias.

 

Saturnin est le premier à venir. Il aime beaucoup Mathias. Sans lui, il aurait sans doute été écrasé ou dévoré par un renard. Il y a deux ans Cracotte, la canne noire, a eu six canetons. Partout où elle allait ses petits la suivaient, mais parmi eux il y en avait un très curieux qui a été très imprudent un jour. Tous les canards et canetons savent qu’ils sont en sécurité au milieu de l’étang. Mais sur la terre ferme, les plus jeunes deviennent très facilement des proies faciles pour des prédateurs tels qu’un renard ou un ragondin. Très peu d’animaux osent s’y hasarder seuls. Cependant certains se laissent tenter par le goût de l’aventure.

 

C’est ainsi que notre jeune caneton, un jour s’éloigne de son groupe et part visiter les alentours. Il est attiré par tout, les fleurs, les papillons, une sauterelle ou une grenouille. Et de petits pas en petits pas, voici notre jeune ami qui se retrouve à la lisière du bois. Il est prêt à traverser la grande route, quand il s’envole dans les airs. Pourtant il ne sait pas voler !!! En se débattant il s’aperçoit que c’est un garçonnet qui l’a soulevé. Heureusement, car au même instant un gros camion passe sur la grande route. Sans l’aide de Mathias notre caneton ne serait plus là aujourd’hui.

 

Mathias rassure très doucement son jeune ami et le ramène auprès des siens. Avant de partir, il lui fait promettre d’être très prudent à l’avenir. Mathias s’éloigne de l’étang en disant au jeune casse-cou : « Au revoir, Saturnin. Je reviendrai demain pour savoir si tu as été bien sage ». Chaque jour Mathias vient rendre visite à tous les canards et joue avec son ami Saturnin.

 

Mais aujourd’hui, Saturnin a attendu toute la journée et Mathias n’est pas venu. Billy aussi a guetté Mathias sans plus de succès. Un jour passe puis deux puis trois, la semaine entière s’écoule sans que ni l’un ni l’autre n’aperçoive Mathias.

Ne voyant rien venir, Billy et Saturnin s’inquiètent et décident d’aller aux nouvelles. C’est ainsi qu’ils se retrouvent tous les deux en même temps devant la porte fenêtre de Mathias. La chambre est calme. Au fond de la pièce, il y a un lit en forme de bateau dans lequel ils distinguent une touffe de cheveux roux. C’est certainement Mathias. Doucement, sans faire de bruit, Billy et Saturnin approchent.

 

Ils sont au milieu de la pièce lorsque la porte de la chambre s’entrouvre. Un énorme chien entre et s’apprête à bondir sur eux. Chacun s’observe quelques secondes, surpris par la situation. Puis, en l’espace d’un instant, c’est un brouhaha infernal, aboiements, cancanements, froissement d’ailes transforment ce petit coin calme en un véritable champ de bataille. Surpris également, Mathias sursaute dans son lit en se demandant s’il n’est pas en plein rêve.

 

Tous se retrouvent auprès de Mathias. Le chien est au pied du lit, Saturnin tente de se cacher sous une couverture et Billy est posé sur la tête de Mathias. Ils sont tous immobiles mais chacun est prêt à sauter sur celui qui va bouger le premier. Mathias comprend la gravité de la situation et dit doucement : « Soyez gentils mes amis de ne pas faire trop de bruit, je suis très fatigué et le docteur a dit que j’avais besoin de calme ». C’est ainsi qu’après des présentations en règle, ils deviennent tous les trois les meilleurs amis du monde.

 

Grâce à eux, Mathias ne trouve plus le temps trop long en attendant d’être totalement guéri.

 

Aujourd’hui comme toujours, Mathias fait le tour de son jardin avant d’aller en classe. Mais cette fois, il n’est plus seul. Son chien, Mousse, l’accompagne dans sa promenade. C’est parfois même lui qui porte le sac de pain sec destiné aux canards tandis que Billy voltige autour d’eux et n’hésite pas à se poser sur le dos de Mousse qui se tortille dans tous les sens.

 

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30/03/2019
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