Rêverie - L'heure bleue
L’heure bleue est juste cet instant unique entre tombée du jour et début de la nuit où tout semble magique. C’est le moment où les grenouilles entament leurs mélopées d’amour pour des femelles attentives. C’est à celui qui chantera plus fort pour se faire remarquer par sa future fiancée.
L’heure bleue est parfois ces minutes où après une journée passée dans la garrigue sous un soleil de plomb, la chaleur disparaît et avec elle la tribulation de mâles amoureux qui enivrent nos têtes pour charmer leurs femelles. Le concert incessant des cigales bruyantes activant leurs cymbales s’interrompt.
L’heure bleue c’est aussi cet instant où juste après une journée d’un travail harassant, je m’installe sur le banc au fond de mon jardin. Je ferme les yeux et je savoure le calme qui y règne. Mon esprit vagabonde sans limite, mon corps est semblable à une feuille dans le vent de l’automne qui virevolte, se pose puis s’envole à nouveau vers d’autres horizons.
L’heure bleue a été certainement ces secondes inoubliables où nous nous sommes dits oui pour le meilleur et pour le pire. De cette journée, aujourd’hui, je n’ai nul souvenir. J’étais, bien qu’éveillée, dans un rêve merveilleux. Je ne marchais pas, je volais. Et comme tout rêve il a fui de ma pensée. Ce ne fut que le lendemain que je pris conscience que nous étions unis.
L’heure bleue est celle où après que tu aies disparue, je continue à te parler, jour après jour. Tu es là à mes côtés pour me protéger, m’aider lorsque j’en ai besoin. Tu es si présente que je sens ton odeur, ton souffle et parfois même ta main sur ma joue. Il me suffit de fermer les yeux et tu apparais à mes côtés.
L’heure bleue c’est ce petit laps de temps où après des heures d’attente, de souffrance et de cris, j’ai enfin pu te tenir dans mes bras. Toi ce petit être qui avait grandi au plus profond de moi durant toutes ses semaines, aujourd’hui je croise ton regard tandis que goulûment tu dévores mon sein à portée de tes lèvres.
L’heure bleue fut aussi ces quelques mois où miraculeusement, je me suis mise à écrire sans pouvoir m’arrêter. Les mots venaient les uns derrière les autres, formant des phrases puis une histoire. J'écrirais comme j'aurais pu lire, manger ou respirer. Dans ma tête, les idées se bousculaient, elles me réveillaient la nuit avec cette envie de m’installer à mon bureau. C’était une émotion étonnante que je n’avais jamais ressentie auparavant dans tout ce que j’avais entrepris de motivant au cours de toute ma vie. J’étais devenue accro… J’éprouvais un besoin insatiable, boulimique d’écrire…
Mais, à bien y repenser, l’heure bleue n’est pas que cela. Tu ne la vois pas, tu ne sais pas qu’elle est là, cependant elle est toujours tapie dans un petit coin de toi. Tantôt secondes éphémères, parfois minutes interminables, déboulant dans nos vies quelques fois par surprise, toujours emplie de paix, d’amour et de tendresse qui te laissent à jamais une empreinte éternelle.
Mouzaia-les-mines ou le paradis perdu
Roman a venir
L'histoire rocambolesque de la famille Hormeau puis Souladié de 1800 à nos jours, de Ingrandes sur Loire, en passant par Valence d'Agen, puis Mouzaïa-les Mines en Algérie
Le poids des étiquettes
Bientôt, le 5 novembre prochain, aura lieu
la journée nationale de lutte contre
le Harcèlement à l'école.
La jeune éditrice Sandrine CORRE a décidé de sortir pour la fin d'année un livre magnifique
"Le poids des étiquettes"
dont l'auteure Stéphanie Carémoli, est aussi l'illustratrice.
Le sujet est grave et "...Cette journée est l'occasion de rappeler combien la prévention et la lutte contre le harcèlement sont fondamentales pour permettre aux élèves d'avoir une scolarité épanouie dans le cadre de l'École de la confiance"...
Ce sont les premiers mots qui apparaissent sur la page du gouvernement
https://www.education.gouv.fr/journee-nationale-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-8111 ).
Si ce sujet vous parle, je vous remercie de bien vouloir pré-commander ce livre sur le site ci-après avant le 5 novembre 2020 afin de permettre la sortie de ce conte pour enfants mais pas que !!!
https://fr.ulule.com/lesetiquettes/
Une partie de vos dons sera reversée à l'association Hugo.
Hugo Martinez, 20 ans, a créé l’association HUGO ! en janvier 2018 afin de lutter contre le harcèlement scolaire. Ayant vécu lui-même le harcèlement durant 12 ans, il a désormais choisi de se battre pour toutes les victimes en créant une association.
Espoir dans le noir
Prologue
Journal de bord de Basile 1er février 1814 à La Rothière
Je suis immobile depuis si longtemps que je me demande si je suis encore en vie. Mon corps est glacé, l’est-il par le froid qui règne ici depuis des jours ou est-ce la mort qui pénètre petit à petit mes os.
Je tente de me concentrer pour trouver le moyen de m’extraire de ce trou où je me noie doucement. J’essaie de toutes mes forces, rien n’y fait ! Je vais devoir me résigner. Si je ne suis pas encore mort, ça ne saurait tarder... Alors je me détends et je laisse mon esprit vagabonder dans les beaux rêves que je fais depuis quelques temps et qui me forcent à tenir bon, à résister au froid, à la solitude ou au manque de solitude, au doute qu’un jour peut-être je reviendrai, vous parlerai, vous sourirai, …
Je rêve de vous tout le temps, surtout lorsque j’ai peur, peur de mourir, peur d’être blessé, peur à cause de ces bruits incessants de tir d’obus. Au début, je sursautais à chaque coup de canon. Je mettais mes mains sur mes oreilles, me recroquevillant dans un coin comme un enfant. Et petit à petit, l’homme s’habitue à tout, même à ça. J’en ai froid dans le dos, un froid encore plus terrible que celui dans lequel je vis presque chaque jour depuis mon engagement.
Cette guerre finira-t-elle un jour ? Je crains de terminer comme beaucoup de mes compagnons d’armes entre quatre planches, dans le meilleur des cas ! Pour certains, il ne reste pas grand-chose à y mettre dans ces cercueils de fortune, enfin de fortune n’est pas vraiment le terme approprié. Où est la fortune ? Moi qui me suis engagé justement pour faire fortune et rentrer au pays en homme valeureux, riche d’une belle expérience et couvert de médailles… Aujourd’hui j’espère rentrer tout simplement. L’idée de déserter m’est venue à maintes reprises tellement l’angoisse permanente me tenaillait au corps. Je ne le ferai jamais pour Eugénie, je n’oserai plus me présenter devant son père et sans doute pas davantage devant elle, bien que je croie qu’elle serait capable de s’enfuir avec moi, malgré ma lâcheté. Pour aller où ? Le bout du monde, c’est certain ; rester plus près serait une erreur, son père pourrait engager des hommes pour retrouver sa fille, sa pauvre petite fille qu’un odieux personnage, moi en l’occurrence, aurait abusée. La mort serait évidemment bien moins pénible à ce qui pourrait m’arriver si...
Dans mon trou depuis ce matin je n’ai que des idées noires, j’ai envie de pleurer mais mes yeux restent secs, j’ai envie de crier mais aucun son de mon corps n’arrive à sortir, alors en désespoir de cause je me fais de plus en plus petit. Si j’avais été plus studieux durant les cours de catéchisme, j’aurais peut-être pu prier mais rien ne vient. La seule prière que je répète depuis mon engagement est une incantation à une puissance supérieure susceptible de me faire passer entre les balles et les obus afin de revoir ma douce Eugénie. C’est la raison pour laquelle depuis un temps que je n’arrive même pas à identifier je suis cloué au fond de mon trou espérant conjurer le sort.
Parfois, je pense à Gustave dont je n’ai plus de nouvelles. Durant quelques mois, nous étions dans la même unité, lui à cheval, moi à pied. Lors des campements, il nous arrivait de nous croiser ou d’avoir des nouvelles grâce à l’un de nos camarades. A la dernière offensive, nos garnisons ne sont séparées. Gustave qui faisait partie du 2ème corps de cavalerie, venait d’être rappelé au sein de la 6e division de cavalerie commandée par le général de brigade Antoine Maurin pour combattre sur la Marne. Depuis je n’ai aucune nouvelle. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir suivi ses conseils lorsqu’il s’était proposé, alors que je n'avais que douze ans, de m’apprendre à monter à cheval. C'était au-dessus de mes forces, à l’époque j’étais terrorisé à l’idée d’approcher un cheval, aujourd’hui rien a changé. Pourtant si j'avais été plus courageux, j’aurais fait partie du même régiment que mon ami et j’aurais pu tenir la promesse que j’ai faite à Eugénie, veiller sur son frère, son inconscient de frère, toujours prêt à en découdre avec celui qui le cherche. Dieu que j’ai peur, cette nouvelle peur me tenaille si fort que je crains le pire. Et si le pire était avéré, comment pourrais-je m’expliquer, oserais-je seulement apparaître devant ma bien-aimée.
Ce jour tout m’effraie et plus le temps avance plus je suis inquiet. Une fois encore j’aurais aimé prier celui qui, s’il existe, me viendrait en aide, et protégerait mon ami, me donnerait la volonté de me lever et ferait en sorte que notre chef, le grand Napoléon nous sauve enfin de cette boue, de ce noir, de cette peur, et nous permette de gagner cette guerre dont nous ne voyions pas la fin.
Le temps est long, dur et éprouvant. Heureusement que j’ai toutes les lettres de ma douce et tendre Eugénie que je relis sans cesse pour soutenir le moral de l’homme si faible que je suis devenu et qui est aujourd’hui au plus bas.
La petite chatte rousse
Depuis plusieurs jours déjà, la jolie chatte rousse qui se promenait toujours dans le square, a disparu.
Elle s'est retirée dans une ruelle au calme. Elle sait que bientôt, elle sera maman. Et aujourd'hui, c'est certainement le grand jour. Elle doit le sentir car elle s'est construit un petit nid douillet pour accueillir sa progéniture.
C'est en milieu de nuit que ce produit l'heureux événement. Et durant presque un mois la jolie petite chatte rousse allaite son petit. Malheureusement, peu de temps après la petite chatte rousse s'endort pour ne plus jamais se réveiller. Notre chaton s'assoupit lui aussi, très fatiguée par tout ce qui lui est arrivé ces dernières semaines.
Cette nuit-là il se blottit encore plus près de sa maman mais elle n'arrive pas à le réchauffer. Au matin son corps est tout glacé et notre petit chaton à froid.
Aux premières lueurs du jour, un grand bruit fait sursauter notre petit chaton. Un énorme camion passe très près de lui. Ce sont les éboueurs qui chargent de grosses poubelles. Notre chaton semble terrorisé et ne bougera pas de la journée à peine pour respirer.
La deuxième nuit arrive. Là encore, très épuisé par toutes les émotions de la nuit précédente et de la journée, il s'endort profondément.
Le lendemain c'est son estomac qui va le réveiller. Il gargouille si fort qu'il est un peu surpris. Il se demande bien ce qui peut se passer dans son petit estomac. Mais très vite, il comprend que depuis sa venue au monde, c'était les tétines de sa maman qui le nourrissait d’un bon lait. Aujourd’hui ce n'est plus possible. Il laperait pourtant bien un grand bol de lait mais aux alentours rien ne ressemble à cela.
Timidement, il fait quelque pas. Ici et là, il trouve de vieux papiers chiffonnés, quelques bouteilles usagées, des boîtes de conserve vides. Rien ne semble vraiment bon. Et pourtant il faut que notre chaton trouve quelque chose à manger car son ventre gargouille de plus en plus.
Il essaie de grignoter quelques miettes çà et là qu’il trouve sur le sol, mais rien de bien consistant.
Le jour se lève sur cette troisième journée et les rues se remplissent de monde. Notre jeune ami encore un peu pataud se glisser sous un cageot pour ne plus en bouger de la journée.
La troisième nuit commence à peine lorsqu'une personne un peu bizarre entre dans la ruelle. On dirait une femme mais elle est si sale que l'on distingue à peine les traits de son visage. Par ailleurs, elle dégage une odeur épouvantable de pourriture et de poisson. Elle pousse devant tel un énorme chariot rempli de mille choses étranges.
Tandis que la clocharde se prépare pour la nuit en s’aménageant un toit avec des cartons et de vieux journaux, elle découvre notre petit chaton effrayé et affamé. Derrière son l'air un peu bourru, elle est plutôt gentille. Elle sent que notre ami a besoin d'aide. Elle cherche donc dans son chariot et trouve une vieille boîte d'où elle sort une chose qui ressemble vaguement un morceau de sardine. Ce n'est pas très appétissant, mais faute de mieux notre chaton semble se régaler.
Durant quelques jours, notre jeune ami se laisse dorloter par la clocharde. Elle n'a presque rien à manger mais pourtant elle partage le peu qu'elle a. Puis un jour, la clocharde ne revient plus et notre chaton se retrouve à nouveau seul.
La vie n'est pas toujours facile pour un pauvre chat sans défense.
Tant bien que mal, il réussit à survivre presque un mois. Il se nourrit de déchets trouver dans les poubelles. Il est bien maigre. Mais il résiste et se bat en songeant à sa maman qui a donné sa vie pour lui.
Ce soir au bord de l'épuisement, il se retrouve face à face avec un énorme berger allemand prêt à le mettre en pièces. Une grosse laisse en métal le retient loin de sa proie. C'est un petit garçon qui la tient. Il semble faire taire le chien qui obéit aussitôt et s'éloigne.
Une fillette l’accompagne, c'est Émilie. Elle est intriguée par les aboiements du chien. Elle cherche à comprendre pourquoi celui-ci semble si en colère après un vieux cageot.
Emilie soulève donc ce cageot et aperçoit notre petit chaton tout pelotonné et tremblant. Au même instant, une voix douce mais ferme appelle nos jeunes amis qui s'éloignent.
Plus tard dans la soirée, la petite fille revient munie d'un bol de lait et de quelques gâteaux. Elle parle doucement afin de ne pas effrayer notre chaton. Mais, depuis presque deux mois, il n'a eu que des frayeurs. Il ne peut pas si vite faire confiance. Alors, il reste là, immobile prêt à s'enfuir au moindre geste soupçonneux.
Émilie reviendra à tous les jours durant une semaine. Elle apporte chaque jour un bol de lait et quelques gâteaux. Elle s'assoit et parle, parfois même elle chante. Elle explique qu'elle n'a pas d'animaux car ses parents ne veulent pas. Ils n'ont jamais voulu lui offrir un petit chat. C'est pour cela qu'elle est parfois un peu mélancolie.
Aujourd'hui, elle se décide à baptiser notre chaton et cherche un joli nom : « Moustique, Pollux, Nestor, Timide ?? » Tout en cherchant, elle observe toujours notre jeune ami.
Tout à coup, elle trouve : « Coquin, oui, il s'appellera Coquin ». Lorsqu'il sort timidement une patte pour attraper un gâteau et la rendre aussitôt, il semble jouer. Il est coquin. Et si parfois, il montre son bout du nez pour renifler la bonne odeur de lait frais pour ensuite vite se cacher au moindre bruit et ressortir quelques secondes après, il joue encore. Il est coquin !!!
Depuis ce jour, Émilie ne vient plus au fond du jardin avec le bol de lait et les gâteaux mais elle dépose le tout au bas de sa fenêtre. Puis, elle appelle : « Coquin, Coquin... »
Les premiers temps Coquin ne vient jamais lorsqu'elle l'appelle. Il attend la nuit et se faufile jusqu'à la fenêtre d’Emilie. Une fois rassasié, il s'en va. Cela durera 1 mois encore.
Dehors, les nuits sont de plus en plus froides. L'hiver est arrivé. Dans quelques jours ce sera Noël. Le bol de lait qu’Emilie dépose est tiède aujourd'hui. Elle sait qu'il fait très froid dehors et elle se fait beaucoup de souci pour Coquin. Durant trois jours, Coquin n'hésite pas à venir aussitôt qu’Emilie l'appelle. Le lait est si bon quand il est chaud.
Cette nuit et encore plus froide que les autres. Il neige dehors. Mais, aujourd'hui, Emilie est préoccupée par autre chose que par Coquin. Ce soir, c'est Noël. Elle va Laisser sa fenêtre entrouverte et allume une bougie. Elle a peur que le Père Noël ait froid et qu’il soit si frigorifié qu'il ne puisse passer par la cheminée. En lui laissant la fenêtre entrouverte, elle espère qu'il pourra déposer son cadeau de Noël sur son lit. Très excitée, Émilie se couche et s’endort vite. Ce soir-là, elle oublie de sortir le bol de lait et les gâteaux qui restent sur son bureau.
Un peu avant minuit, Coquin sort de sa tanière envahie par la neige. Il claque des dents et tremble comme une feuille. Du fond du jardin, il voit une petite flamme sur la fenêtre d’Emilie. Il a si froid qu'il a envie d'aller s’y réchauffer et goûter le bon lait.
Doucement, il avance vers la source de chaleur. Il arrive à la fenêtre mais ne trouve pas le lait tiède et les gâteaux. Au travers de la vitre, il voit sur le bureau d’Emilie le lait encore fumant et les gâteaux.
Dans sa tête une petite voix le pousse à entrer et une autre le met en garde. Au même instant où les douze coups de minuit sonnent à l'horloge, une étoile filante passe dans le ciel. Un souffle de vent soulève le petit chaton comme une main magique pourrait le faire et le dépôt sur le bureau d'Émilie.
La flamme de la bougie s'éteint et la fenêtre sur ferme, comme si quelqu'un l'avait refermée. Coquin prisonnier, boit le lait encore tiède et goûte un gâteau. Épuisé par cette journée glaciale, il s'endort au pied du lit d’Emilie.
Lendemain matin, excitée à l'idée de voir tous ces cadeaux, Émilie se lève très tôt. Quelle est sa surprise, lorsqu'en se levant elle aperçoit Coquin au pied du lit. Il est endormi, entortillé dans une couverture.
Doucement, sans faire de bruit, elle court en direction de la chambre de ses parents pour leur raconter son histoire : « La bougie allumée, la fenêtre entrouverte pour le Père Noël, les gâteaux sur son bureau, le chaton déposé, la fenêtre fermée, la bougie éteinte ». C'est évidemment le Père Noël qui a fait tout cela.
En entendant la merveilleuse histoire d'Émilie, ses parents ne peuvent que dire oui lorsqu'elle leur demande si elle peut garder Coquin.
Depuis ce jour-là, plus jamais ils ne se sont quittés. Plus jamais Coquin n’a eu froid ou faim et plus jamais Émilie n'a été mélancolie. Chacun d'eux a donné et reçu beaucoup d'amour.