Amitiés Littéraires

Amitiés Littéraires

Tristesse, tendresse

La fleuriste aujourd’hui n’a pas vendu de fleurs,

Son panier est rempli, sa bourse est bien légère.

Pourtant ainsi qu’hier, sont passés les badauds,

Dans la rue où ma mère avait vieilli ses os.

Son visage marqué par les années passées,

Ressemble à ses fleurs qui n’ont pas su faner.

« Achetez mes violettes, mes roses ou mes lilas »,

S’écriait la vieille femme du matin jusqu’au soir.

Mais les passants pressés passaient sans regarder,

Notre gentille fleuriste qui toujours espérait.

Ainsi le lendemain, assise sous son grand chêne,

Elle s’égosillait pour vendre ses bouquets.

Et les heures, et les jours et les années passaient

Jusqu’au moment présent où se sont arrêtés

Tous ces passants pressés qui jadis fuyaient

Dans la rue où maman aujourd’hui s’est tuée…

Tuée à la tâche.

Et il aura fallu le décès d’une femme pour stopper

Des vivants avides tels des rapaces du sang qui a coulé.

Je suis triste pour eux qui ne savent que courir

Laissant passer la chance de pouvoir partager

Avec son voisin un regard, un sourire.

Je suis heureux pour maman

Qui bien malgré elle est désormais noyée

Sous des milliers de fleurs

Offertes par ces mêmes badauds

Repentants et piteux

Du temps qui a passé

Et qui s’est arrêté

Grâce à toi ma douce maman.

 

 

 

fleurs.png



30/03/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 12 autres membres